Les croix
Situées au bord des routes du ban communal, le long des rues, devant les maisons, dans les jardins, dans le cimetière et, parfois même, loin du village et dans les champs, des croix de chemin ou des calvaires se dressent en plusieurs endroits de notre localité.
Liés directement à la vie du village, sans doute en raison de leur côté ostentatoire, la majorité des monuments associent des statues en ronde bosse à la croix. Ils constituent l'un des traits les plus originaux de notre patrimoine religieux et s'imposent dans le paysage. En dépit des destructions liées aux guerres, aux accidents, à leur altération naturelle et, de plus en plus, au manque d'entretien, ces monuments témoignent de la foi profonde de nos ancêtres.
Elles ont été érigés généralement grâce aux libéralités des familles pour s'attirer la protection divine (notamment pour les Malgré-Nous envoyés sur le front russe en 1939/45), pour protéger d’une épizootie ou pour remercier d'une grâce reçue, mais aussi à l'occasion d'une mission ou d'un jubilé ou pour commémorer parfois des accidents. Les Saints les plus souvent invoqués sont la Sainte-Vierge, Sainte Barbe, Saint-Joseph, Saint-Nicolas, Saint-Antoine, Saint-François, Saint-Wendelin et Saint-Sébastien.
Parmi les principales croix, on citera :
la croix de la "Bill", dit Phillips Krittz
Erigée en 1817 au carrefour des routes de Kalhausen et du lotissement Bellevue, cette croix est traditionnelle dans son élévation et dans la répartition de son décor : sur le fût figurent Sainte-Barbe, la Sainte-Vierge et deux saints franciscains, peut-être Saint-François et Saint-Antoine. Sa particularité réside dans le décor de perles et de piatres réunies par des festons, qui parquent la séparation entre le fût et le croisillon. Située initialement sous un immense peuplier (e Bilebaum), d’où son nom de « Bill », elle fut déplacée et remise en état en 1998 par notre ouvrier communal lors de la réalisation de l’abri bus pour assurer la sécurité de nos écoliers.
Calvaire et croix situés dans les rues de la localité
Croix situées sur le ban communal
- les monuments érigés par les familles HOFFMANN et SCHMITT pour commémorer respectivement le décès accidentel, en date du 25.07.1929, de Jacques HOFFMANN, né en 1872 et de son fils, né en 1912, âgé de 17 ans, lors de la reconstruction de leur maison, et celui de Jacques SCHMITT, né en 1894, survenu le 19.09.1961 lors d’un accident lié à l’emballement des chevaux de son attelage. Située à la "Klà à m", la croix avec une représentatation de saints auxiliaires, St-Sébastien (contre les épidémies) et St-Wendelin (patron des animaux domestiques) a été érigée en 1930 par la famille KIRCH Joseph et JUNG Marguerite en signe de reconnaissance à Dieu pour la guérison de leur bétail.
Les Vicaires et Curés
Jusqu'à la construction de leur église en 1805, les habitants d’ETTING se rendaient à ACHEN, paroisse-mère pour assister aux différents offices et y recevoir les sacrements (baptême, mariage, etc...). Les registres paroissiaux étaient tenus par les différents dignitaires ecclésiastiques ci-après :
La croix appelée "Rà hlìnger Krittz"
L’ EGLISE
Construite en 1805, l’église paroissiale d’ETTING est dédiée à la Sainte Vierge. La fête patronale a été fixée au 8 septembre, fête de la Nativité de Marie. En dehors des documents cités plus haut et relatant les démarches de la municipalité d’ETTING pour obtenir la nomination d’un desservant, aucun document, devis ou plan relatifs à la construction de l’édifice n’a pu être consulté, suite à leur destruction lors d’un incendie survenu en 1944. Les Ettingeois semblent avoir été particulièrement généreux, non seulement durant la période révolutionnaire, lors des collectes pour l’achat de vases et d’ornements sacrés, mais aussi dès la construction de l’église.
La nouvelle église n’était surmontée que d’un clocheton en bois. Sous l’impulsion du maire Clément KIMMEL, le Conseil municipal décida, en 1885, la construction de la tour-clocher en façade. Les travaux, payés respectivement par la municipalité et le conseil de fabrique, durèrent 3 ans et furent effectués par l’entreprise SCHAFF de HOTTVILLER dont les maçons étaient connus et réputés pour leur savoir-faire et leur maîtrise en matière de construction de clochers et l’entreprise HERRMANN de Sarre-Union pour un montant total de 9014,91 Mark. (Sources : AD57)
Le clocher fut inauguré sous le ministère de l’abbé Pierre Constantin WITZMANN, curé d’ETTING de 1867 jusqu’à son décès en 1902. Son successeur, l’abbé Joseph WAGNER, administra la paroisse durant 50 ans, de 1905 à 1955.
En 1921, le conseil municipal décida la construction d’une seconde sacristie à l’emplacement de l’ancien cimetière. En 1922, Victor KILING, peintre à HAGUENAU, procéda à la décoration intérieure de l’église.
Au fil des années, de nombreux travaux furent entrepris par les curés successifs, en vue d’améliorer le confort des paroissiens et l’aspect de l’édifice.
- Abbé Victor COLLIN (1955-1960) : éclairage et chauffage central,
- Abbé André WERNETT (1961-1974) : abords extérieurs,
- Abbé Jean Marie ZAPP (1975-1991) : issues de secours, orgue, peinture intérieure.
Ce dernier s’est vu confier dès sa nomination, non seulement la charge de la paroisse d’ETTING, mais aussi celle d’ACHEN. En 1983, vint s’ajouter celle de KALHAUSEN et en 1989 celle de SCHMITTVILLER. La communauté des paroisses AEKS était née. Elle deviendra en 2004, avec l’adjonction des paroisses de WIESVILLER et de WOELFLING, la communauté de paroisses Saint Antoine du Haut Poirier.
L’abbé ZAPP et ses successeurs, le père Julien ROUERTZ (1991-2000) et l’abbé Clément OSWALD (2000 à 2008) choisirent de résider au presbytère d’ETTING, idéalement situé au centre de la communauté des paroisses.
Durant les travaux de rénovation du présbytère, son successeur l’abbé Stéphane PONTELLO, était logé provisoirement chez un particulier de KALHAUSEN.
