Kougbali Komi Apollinaire, du Togo aux églises du Bitcherland
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Le curé Apollinaire succède à Gérard Nirrengarten à l’église de Rohrbach-lès-Bitche. Originaire du Togo, l’homme de 52 ans a eu un parcours très vaste, entre l’Afrique, l’Italie et la France. Il entend se servir de son cursus en psychologie pour transmettre des valeurs liées au bien-être.
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« J’ai été surpris de voir une communauté aussi dynamique. » Installé depuis maintenant deux semaines à l’église de Rohrbach-lès-Bitche, Kougbali Komi Apollinaire a succédé à Gérard Nirrengarten, parti du côté de Lorquin. Bien malheureusement arrivé « quelques heures avant le confinement », il n’a pu célébrer qu’une poignée d’office avec ses fidèles, avant de s’isoler. Mais l’homme de 52 ans, originaire du Togo, n’a pas eu de difficulté à s’acclimater : « Tout le monde a été très disponible pour mon arrivée », souligne-t-il.
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Un parcours atypique
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Kougbali Komi Apollinaire est originaire de Lomé, la capitale du Togo. À sa majorité, il s’envole direction l’Italie où il pratique la théologie, avant d’être ordonné prêtre en 1995. Puis, il retourne dans son Afrique natale, au diocèse de Kpalimé : « Mon ministère a duré 18 ans. » Mais en 2014, le curé Apollinaire entend bien faire une pause scientifique. De retour en Italie, à Milan, il étudie pendant cinq ans la psychologie clinique : « J’ai fait un mémoire d’études sur le thème du pardon, du bien-être, ce qui touche à l’optimiste. »
En octobre 2019, il retourne à une vie spirituelle en devenant prêtre coopérateur dans l’archiprêtré de Dieuze, au côté de Patrick Bence. Un an plus tard, on lui propose de venir à Rohrbach-lès-Bitche : « C’est un autre défi dans la vie », dit-il en souriant.
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Différences culturelles
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Nouveau curé du Bitcherland, il veille sur douze clochers. L’acclimatation est d’abord culturelle : « Au Togo, nous sommes une jeune église en expansion. Nous avons des églises pleines, pour les baptêmes ou les communions, il peut y avoir jusqu’à 300 personnes. » Le rôle du prêtre est aussi différent, il y est plus adulé, quasi déifié. Une situation qui n’existe pas en France : « C’est une posture plus modeste, mais je le prends positivement. Cela me donne plus d’humilité dans ma fonction. »
Le premier contact avec les fidèles, durant les processions de la Toussaint, l’a définitivement intégré à la paroisse : « C’est une belle église, vivante, dynamique. Je n’ai qu’une envie, c’est de pouvoir m’adresser à eux à nouveau. »